L'histoire a pour cadre le Finistère, plus précisément un petit bled, comme Landévant, et l'action se déroule dans une espèce de château, un manoir déserté par ses occupants, des Allemands qui n'y viennent que pour les grandes vacances. Dans ce décor qui pourrait être celui d'un jeu vidéo, une nuit, deux groupes d'ados vont se battre.

Portrait inquiétant d'une jeunesse crétine, néanmoins éminemment romantique, violente, bouffie d'hormones, d'illusions et de complexes, Droit vers le soleil est un joyeux jeu de massacres. Avec l'habileté d'un magicien combinant le glauquissime et le fendard, Stéphane Grangier jongle avec les tempéraments fleur-bleue et cruels d'adolescents sans trop de repères, mis en scène dans une cambrousse pleine de charmes et de mystères plus ou moins dangereux, a fortiori une fois la nuit tombée.