Personnages :

Claude, plutôt jeune

Étienne, nettement plus mûr

Céleste, très jeune femme

Extrait :

La scène représente le salon privé d’un grand restaurant parisien : colonnades, dorures, moulures et vieux ors. Il me paraît néanmoins totalement indispensable que l’intégralité de tous les accessoires culinaires (la bouteille de « Dom Pé », les plats, etc.) demeurent uniquement et totalement virtuels. Les paillettes ne sont que des paillettes !

Claude est seul. Entre Céleste, suivie par Étienne.

Céleste : L’invité de monsieur Claude est arrivé.

Claude, la main droite tendue vers Étienne : Étienne. Sois le bienvenu. Je suis ravi que tu aies accepté mon invitation. Vraiment ravi…

Étienne, il garde les mains dans les poches : … De la crèche…

Claude : … C’est un honneur pour moi, vraiment. Il y a tellement longtemps que j’attendais cet instant…

Étienne : Au moins, ça en fait un de content. Et vous, la loufiatte ?

Céleste : Que monsieur m’excuse ?

Étienne : Vous aussi, vous êtes ravie ?

Céleste : Si monsieur Claude est ravi, je m’en voudrais de ne pas l’être.

Étienne : Ben voyons. Ça, ma petite, c’est le fin mot de la démocratie à l’occidentale : moyennant finances, on finit toujours par trouver quelqu’un qui sera content que vous soyez content.

Céleste : Si monsieur le dit. Ces messieurs désirent-ils un apéritif ?

Claude : Comme d’habitude, Céleste : comme d’habitude !

(...)